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Les éditions Iwacu fêtent au mois de juin le 10ème anniversaire de leur création. En 10 ans, la maison d’édition burundaise a déjà publié 17 ouvrages.
Par Ariane Nimbona
« C’est très difficile d’éditer des livres sur le Burundi, mais tellement passionnant », raconte avec enthousiasme Antoine Kaburahe, le directeur . Pour le journaliste et écrivain burundais, devenu aussi éditeur, « dans ce secteur tout est à faire, il n’existe pas de circuit de diffusion au Burundi ». Pour la diaspora burundaise, il est très facile de se procurer les livres via le site ou Amazon. C’est au Burundi que c’est plus compliqué, explique M. Kaburahe. Mais il ne désespère pas.« L’important c’est de publier de bons livres, il faut qu’ils existent, ils finiront par circuler. C’est très lent, mais au fil des années je remarque une soif de lecture chez nos compatriotes ».
Interrogé sur les livres les plus demandés par les lecteurs burundais, l’éditeur a remarqué une nette préférence pour « les livres historiques et les témoignages ». Antoine Kaburahe explique que tous les genres sont acceptés : « Notre maison d’édition est ouverte à tous ceux qui ont la passion d’écrire. Tous ceux qui ont un témoignage fort à partager. Des histoires pour nous faire rêver. » 17 livres en 10 ans, ce n’est pas beaucoup, reconnaît l’éditeur burundais. Il explique que c’est un travail très prenant. « Un bon livre demande du temps, il faut lire, relire, travailler avec l’auteur. C’est vraiment très long, mais quelle joie à la fin ! »
Une passion avant tout
Un éditeur burundais, peut-il vivre de ce métier ? La réponse d’Antoine Kaburahe est sans équivoque : « Non. Pour le moment, le « marché burundais », si je peux dire ainsi, est très petit et nos tirages sont modestes. Mais il faut exister, publier, les Burundais ne liront pas des livres qui n’existent pas. « Malgré toutes les difficultés, l’éditeur tient toujours à sa passion des livres, des histoires. « Peut-être l’histoire nous remerciera un jour », lance-t-il avec un grand sourire.
À la question de savoir parmi tous les livres publiés celui qu’il a aimé le plus, il est hésitant. « Chaque livre est unique, j’ai une histoire particulière avec chaque ouvrage. Hutsi , le témoignage d’Aloys Niyoyita, m’a bouleversé, « La cicatrice » est un livre fort, très intime. J’ai beaucoup aimé « La Bible et la gâchette », un essai du jeune Armel Gilbert Bukeyeneza, le pavé du Président Ntibantunganya est intéressant sur le plan historique, bref, chaque livre est unique. »
Pour cette année, trois livres sont attendus, un livre du docteur Pie Masumbuko, un compagnon de lutte du Prince Louis Rwagasore, « une bibliothèque vivante », raconte l’éditeur. Il y a aussi un roman d’un médecin burundais établi en France et « une surprise ». Antoine Kaburahe n’a pas souhaité dire l’auteur du 3ème ouvrage prévu avant décembre.
L’éditeur a annoncé qu’à l’occasion de cet anniversaire, le livre « La cicatrice » sera vendu à un prix promotionnel de 30.000 FBU au Burundi
BUCUKUNDi
Vous êtes vrt une fierté pour notre patrie, je tiens à vous encourager pour cette noble passion d’écrire comme vous allez évoquer un jour l’histoire vous remerciera…bon nkumurundi numva nifuza ko hari abandi ba éditeur bahagaruka…, Alors cher Iwacu, j’ai une question, auriez-vous déjà pensé comment motiver des nouvelles générations à lire et à écrire ….si non où est-ce on peut trouver ces ouvrages ici au Burundi
Taylor Ndikumana
Votre initiative est noble. Même si vous rencontrez beaucoup des défis, l’espoir est là. C’est que vous avez commencé. Petit à petit les autres vont vous rejoindre, à commencer par moi-même